Cahier économique 2017 - page 16

SAMEDI 11MARS2017
leQuotidien
16
LAUREGAGNON-TREMBLAY
Lesétudiantsdesprogrammesen
sciencescomptablesdel’Univer-
sitéduQuébecàChicoutimi(UQAC)
sonttrèsprisésparlesentreprises.
Eneffet, ces programmes pré-
sententuntauxdeplacementde
presque100%seulementquelques
moisaprèslafindesétudes,etde
nombreusesentreprisesviennent
recruterlesjeunesavantlafinde
leurbaccalauréat.
L’universitéoffrelebaccalauréaten
sciences comptables, qui ouvre la
voieaumarchédutravail.Toutefois,
pourunjeunequi aimeraitobtenir
sontitredecomptableprofessionnel
agréé(CPA), ildoitfairesondiplôme
d’études supérieures spécialisées
(DESS)encomptabilité.
«Il s’agitd’unprogrammededeu-
xième cycle qui est accrédité par
l’ordredesCPAduQuébec,men-
tionneladirectriceduprogramme,
GuylaineDuval.Lesétudiantsvont
suivreleDESSetpasserlesexamens
deCPACanada. Ilsont ensuiteun
stageenentreprise,quidoit respec-
terlescritèresdel’ordre,etvont fina-
lementavoirleurtitre.»
Les étudiantsqui s’inscrivent au
programme proviennentmajori-
tairementdescégepsde la région,
et ils resteront généralement au
Saguenay–Lac-Saint-Jeanpourtoute
leur formationetpour leursstages,
assurentMmeDuvaletsoncollègue,
ledirecteurdumoduleenscience
comptable,DanielTremblay.
« Jediraisqueprésentement, sur
lacohortequiapassésesexamens
en2016, il n’y aqu’une étudiante
quin’apasencoredestagedansson
domainesur27étudiants.Etdansla
cohortedecetteannée, quin’apas
terminésescours, touslesétudiants
sontplacés»,ajouteGuylaineDuval.
En fait, les employeurs viennent
recruterpendantlebaccalauréat.«Ily
aunrecrutementpendantlesétudes.
Lesentreprisesvontvenirrencontrer
lesétudiantsetpasserdesentrevues.
Ceuxquin’ontpas lachanced’être
recrutés aubac le seront pendant
leurDESS»,poursuitM.Tremblay.
D’après lui, cenesontpastous les
programmesquipeuvent sevanter
d’un tel taux deplacement, d’au-
tantplusquelesentreprisesoffrent
des conditions avantageuses aux
étudiants.
«Ilyaégalementdebonnespers-
pectivesdecroissancedans l’entre-
prise. Il yaunebonneprogression
dans la rémunération», continue
GuylaineDuval.
Par ailleurs, les programmes en
comptabilitésde l’UQACsont très
bienréputésdans ledomaine. «Ce
n’est pas un programme facile.
Mais quelqu’unqui le réussit, les
employeurs vont le reconnaître.
Quandonapasséautraversdupro-
cessus, çaveutdirequ’onest rigou-
reux et qu’on possède plusieurs
qualitésetcompétences. J’osecroire
queçaaideautauxdeplacement.
C’est unecrédibilitéqui est venue
avecletemps»,mentionneledirec-
teurdumodule.
«Nos étudiants ont très bonne
réputation. Onades échos d’em-
ployeursqui nousdisent qu’ilsne
sont jamais inquietsd’accueillirdes
étudiantsdel’UQAC», ajouteGuy-
laineDuval.
Eneffet, les jeunesdel’Université
duQuébec àChicoutimi ont l’un
desmeilleurs tauxde réussiteaux
examensprofessionnels,mêmesi
leschiffresofficielsnepeuventêtre
diffusés.
« Je pense que lemarché peut
absorber lenombrede finissants.
Il n’yapasunepénuriedecomp-
tables,mais iln’yenapastropéga-
lement. Ilyaunjusteéquilibre. Ilya
égalementuneplusgrandestabilité
dans les emplois, avecun tauxde
roulementplusbas»,conclutDaniel
Tremblay.
PROGRAMMESENCOMPTABILITÉDEL’UQAC
Untauxdeplacement
deprèsde100%
D’après ledirecteurdumodule
dessciencescomptables,Daniel
Tremblay, et ladirectricedudi-
plômed’étudessupérieuresspé-
cialisées(DESS)encomptabilité,
GuylaineDuval, l’unedesraisons
quiexpliquentl’excellenttauxde
placementdeleursétudiantsest
ladiversitédesemploisqu’offre
laformation.
«Cequejedistoujoursauxétu-
diants, c’estque toutes lesen-
treprisesontbesoind’uncomp-
table.Quel quesoit ledomaine
oulatailledel’entreprise, tout le
mondeenabesoin. Jecroisque
lestéréotypeet lespréjugésen-
tretenusenverslaprofessionde
comptables,quelapersonneest
enferméedansunbureauàaddi-
tionnerdescolonnesdechiffres,
cen’estpasdutoutça»,explique
DanielTremblay.
Bref, selon lui, il n’yapasque
letravailclassiqued’auditeurqui
existe.«Onpeutêtreenconseil
d’entreprise,ducôtédelafiscali-
té,dessyndicsdefaillitesoudans
lestechnologiesdel’information,
seulementàl’intérieurducabinet
comptable.Pourlesétudiantsqui
neveulentpas travailler là, il ya
touteslesautresentreprises.Un
étudiantpeutdevenirdirecteur
financieroudirecteuradminis-
tratif,entreautres», ajoute-t-il.
«Les nombreuses possibili-
tés d’emploi influencent posi-
tivement letauxdeplacement.
Comme le comptable est une
nécessité en entreprise, il y a
plusieursemploisqui vontêtre
supprimésavantcelui-là.Lesen-
treprisesnepeuventpasseper-
mettredenepasavoirdecomp-
table»,croitGuylaineDuval.Elle
estime également qu’ils sont
encoreplusnécessaires lorsque
l’économievaplusmal,puisqu’ils
travaillerontactivementàredres-
ser l’entreprise.
«Lesgensont lapossibilitéde
sedire“jen’aimepascesecteur,
alors jevaisailleurs”.Quelqu’un
qui n’aime pas son emploi en
comptabilité, c’est très rare. Si
onn’aimepasuntyped’emploi,
parexemplequi n’aimepasêtre
auditeur, il peut seretournerde
bordetsetrouverquelquechose
d’autreailleurs», affirme-t-elle.
D’ailleurs, le Saguenay–Lac-
Saint-Jeanauneparticularité,
puisqu’il yasurtoutdesPME, et
peudetrèsgrandesentreprises.
Ellesn’ontdoncpasnécessaire-
ment lesmoyensd’engagerun
directeur des ressources hu-
mainesetundirecteurdemarke-
ting.D’aprèsM.Tremblay,cesont
souvent lespersonnesavecun
bagageencomptabilitéqui vont
occupercespostes.
«Depuisquelquesannées, on
essaie de changer cette idée
stéréotypéeducomptable.On
veut passer commemessage
queleprogrammeoffreuntaux
deplacementdepratiquement
100%dans lesecteurd’activité
qui fait l’affairede l’étudiant, et
avec une rémunération avan-
tageuse », conclut-il.
LAURE
GAGNON-TREMBLAY
Unetrèsgrandediversitéd’emplois
—PHOTO123RF
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