Le déluge, 20 ans après - page 10

LEDÉLUGE, 20APRÈS
JOHANNESAINT-PIERRE
Aucoursdesdeuxdernières
décennies, cene sont pas les
occasionsdebonifieroude
corriger les interventionsqui
ontmanquéenmatièrede
sécuritécivile.
Il yaeu lacriseduverglas
en1998, leboguede l’an2000,
Septembre-2001, lagrippeA
(H1N1), les inondationsde
Rivière-au-Renard, les tra-
gédiesdeLac-Méganticet
deL’Isle-Verte, etc. «Après
chaqueévénement, onfaitun
‘‘debriefing’’ avec lesautorités
municipales et onapprend.Ce
qu’onabienfait, on legardeet
onaméliorecequi acloché»,
expliqueÉricHoude, direc-
teurauxopérations ensécu-
ritécivile.
Grâce aux avancées tech-
nologiques, les systèmes
d’alerte et de prévisions
météorologiques se sont
améliorés. Les différents
paliers de gouvernement sont
mieux équipés pour commu-
niquer rapidement entre eux,
ne serait-ce que grâce aux
téléphones intelligents et aux
systèmes de radiocommuni-
cations. «Il y a aussi lamise
enplace de nosmesures
d’urgence et le lienque nous
avons, de façonplus serrée,
avec les spécialistes d’Envi-
ronnement Canada auniveau
de lamétéo. Il y a aussi le
fameux système ‘‘Québec
enalerte’’, le grand système
canadiend’alerte qui a été
mis enplace cette année qui
recourt aux radiodiffuseurs
et aux compagnies de télé-
communication. Avec ce sys-
tème, leministère veut faire
en sorte que lesQuébécois
soient avertis rapidement en
cas d’événements présentant
unemenace réelle ou immi-
nente.»
Legouvernement duQuébec
mettraégalement enplaceun
autre systèmepouralerter les
autoritésmunicipalespour
agir enpréventiond’unévéne-
ment,mais le lienest vraiment
tissé serréentre lesmunicipa-
lités, l’appareil gouvernemen-
tal et lesorganismes fédéraux.
Depuis2006,Québecamis
enplaceunCentredesopé-
rationsgouvernementales
(COG) accessible24heures
sur24, sept jourspar semaine,
365 joursparannée. «Onest
capabled’alerter lesautorités
municipales via les services
d’incendies et les coordonna-
teursdemesured’urgence.
Onn’aplusbesoinde traîner
plusieursbottins. Lemaire
est lepatronsur sonterritoire
etnous, dugouvernement du
Québec, nous sommes làpour
aider lesautoritésmunici-
palesàavoirplusde forceau
besoin.»
Unréseaupermet aussi au
Québecd’êtreen lienavec
l’Ontario, lesMaritimes,
lesÉtats-Unis et laFrance
entreautres. «Il yaune ligne
directepourmobiliserouse
prêterdes ressourcesmaté-
riellesouhumaines», souligne
M.Houde.
Les connaissancesdes zones
àrisques se sont aussi amélio-
rées, tant dans lesministères
quedans lesmunicipalités.
«Lesgens sont plus conscients
qu’onnepeut pas sebâtir
n’importeoù, n’importecom-
ment. Lesmunicipalités sont
deplus enplus conscientes
des risques concernant les
zones inondablesoudeglis-
sement de terrainet lesplans
d’urbanismeet d’aménage-
ment duterritoire sont faits en
conséquence.Dans le temps,
onne savait surquoi c’était
bâti,maismaintenant, on le
sait et onneveut pas revivre
unautreSaint-Jean-Vianney»,
deconclureM.Houde, qui est
natif dePetit-Saguenay.
Systèmes d’alerte et d’urgence
Plus d’outils et une
meilleure connaissance
(JSTP) - «Lasécuritécivile,
c’estunprojet collectif.Çane
relèvepas justed’uneautorité
municipale, d’ungouverne-
ment provincial oufédéral,
oud’uncitoyen.C’est à tout
lemondedeparticiper.C’est
vraiment lacollectivitéqui
ades responsabilités faceà
cela», trancheÉricHoudedu
ministèrede laSécuritécivile
et de laSécurité incendie.
Pour ledirecteurdesopé-
rations, au-delàde toutes les
nouvelles technologies etme-
sures instauréesaufil desans
pourprévenir et réagir rapide-
ment lorsde sinistres, lesgens
doivent aussi faire leurpart
pourassurer leur sécuritéet
cellede leursproches (trousse
de surviede72heures, plan
d’urgence, radio, etc.).
«Àunmoment donné, il
faut que lesgens seprennent
enmain.Çanepeut pas être
juste lemairede lamunici-
palitéqui a laresponsabilité
d’assurer lasécuritédesgens,
il faut que lesgens fassent leur
propre sécurité.Qu’ils soient
conscientsque s’ils restent en
régions éloignées, ilsdevraient
penseràsedoterd’unegéné-
ratriceoud’unpoêleàbois
pour l’hiver, àdisposerd’eau
potablepour72heures, etc.»,
insiste-t-il.
«Lasécuritécivile, c’est la
responsabilitéde tous. Il ya
deplus enplusdecitoyens
qui prennent leur retraitede
plus enplus jeuneet qui sont
encoreactifs. Ilsont encore
debonnes connaissances
professionnelles et ilspeuvent
donnerdebons coupsde
mainauxautoritésmunici-
pales.Onn’est pasobligés
d’avoirdes employésmunici-
pauxpermanentspour faire
debonsgroupesdemesures
d’urgence», estimecelui qui
citeenexemple lasurveillance
desnombreux lacs et rivières
duQuébec. «Ce sontnorma-
lement lesMRCqui ont lages-
tiondes eauxenfonctiondes
effectifsqu’ilsont. Souvent,
lesMRCet lesmunicipalités
vont demanderauxchasseurs
et auxpêcheursde surveiller
cequi sepasse sur le territoire
durant leurdéplacement et de
lesaviser s’ils voient quelque
chosed’anormal.»
«La sécurité civile, c’est la
responsabilité de tous»
L’Anse-Saint-Jeanacommémoré les20ansduDélugeenfindesemaine.Un
comitéconjointaétémissurpiedafind’organiseruneexpositionpermanente
etuneséried’activitésquipermettrontdes’informertoutenrendanthommage
auxdifférentsorganismesetorganisationsquiontaidéàsurmontercettecatas-
trophe.Ci-haut, lesmembresducomitéconjoint:MarioDufour, leprésident
d’honneurÉricHoude(Ministèredelasécuritépublique),AnicetGagné(conseiller
municipal/présidentducomité)etViateurTremblay(bénévoleàl’organisation
delacommémoration).
—PHOTOLEQUOTIDIEN,JOHANNESAINT-PIERRE
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