Àgauche, la
toutepre-
mièreunedu
Progrès-Di-
manche,datée
du11octobre
1964.
Àdroite, le
motdupré-
sidentde
l’époque,qui
souhaitait la
bienvenue
auxlecteurs.
TÉMOINDE L’HISTOIRE RÉGIONALE
LE PROGRÈSDIMANCHE
|
TOUJOURS PASSIONNÉD’INFORMATION
Le Progrès-Dimanche a été publié pour la
première fois le11octobre1964. LeProgrès
duSaguenayconnaissaitalorsdesdifficultés
financières.De1953à1961, leProgrèsduSa-
guenayoffraitunepublicationquotidienne,
une deuxième tentative dans l’histoire de
l’entreprise.Minéepardesennuisfinanciers,
l’imprimerieavaitcessésapublicationenjuil-
let1961,pourreprendreenseptembre.Dans
sonlivreLeprogrèsauquotidien, paruchez
GaëtanMorin éditeur, le journaliste à la re-
traiteetchroniqueurduQuotidienBertrand
Tremblay raconte que l’idée d’une édition
dominicale est née du défunt Dimanche-
Matin. Le président-directeur général de
l’époque, Gaston Vachon, et le contrôleur
Jacques Larouche avaient commencé à en
discuterenmarset il ne fallutquequelques
moispourque leprojet seconcrétise. L’idée
étaitsimple:unquotidienavaitdeladifficul-
téàsurvivre,peut-êtrequ’unhebdomadaire
ledimanches’ensortiraitmieux...
Audépart, LeProgrès-Dimancheétaitoffert
gratuitement dans 35 000 foyers, question
detester laclientèle.Après troismois, l’opé-
ration séduction avait coûté 35 000$. Le
ratiodepublicité/rédactionétaitde30/70, à
l’opposédecequisefaitaujourd’huidansles
journauxgratuits. Ladeuxièmeétapevisait
à vendre le produit. Le Progrès-Dimanche
ad’abordétéoffert à10cents, pour ensuite
êtrehausséà15cents l’exemplaire.
BertrandTremblayécritqu’aprèssixmois,Le
Progrès-Dimancheaffichaitdéjàdesprofits.
Deux ans plus tard, il avait résolu tous les
problèmes financiersduProgrèsduSague-
nay.
La recette de son succès résidait dans son
contenucentrésur les activitésde la région
et lesnombreuseschroniquesquiégayaient
ses pages. Et par nombreuses chroniques,
on pense entre autres aux courses de che-
vaux, au bridge et à la très populaire page
météodeNormandMichaud.
Le système de distribution faisait aussi ses
preuves. De nombreux jeunes s’installaient
auxcoinsdes ruespassanteset sur leparvis
deséglisespour vendre le journal. Unemé-
thode efficace, puisqu’en 1968, 41 000 co-
piestrouvaientpreneurchaquedimanche.
Ledéménagement
En 1971, les frères Gabriel et Guy Gilbert,
propriétaires du Soleil, font l’acquisition du
Progrès du Saguenay. Ilsmettent un terme
à lapublicationduSoleil duSaguenay-Lac-
Saint-Jeanen1973. LeQuotidienvoit lejour.
Comme leProgrès-Dimanchecontinuait de
prendredel’expansion, lesdeuxjournauxse
trouvaientàl’étroitdansleurimmeubledela
rueLabrecque,unendroitqueleProgrèsdu
Saguenayoccupaitdepuis1912.Lesconges-
tions en raison des camions de livraison
de papier et de journaux sont un combat
quotidien. Plutôt que d’agrandir les locaux
existants, lespropriétairesdécidentdebâtir
dans un secteur commercial de Chicoutimi
en ébullition: le boulevard Talbot. Le 1
er
décembre 1979, l’entreprise quitte officiel-
lement le centre-ville pour s’installer dans
laMaisondelapresse.Elleyrésidetoujours.
Aujourd’hui
Le Progrès-Dimanche poursuit la mission
qu’il s’estdonnée il ya50ans, soitd’êtreau
coeur des activités régionales. Les artisans
derrière les 52éditions annuelles ont chan-
gé,mais lamêmepassiondemeure. LePro-
grès-Dimanche restera un journal d’ici, fait
par lesgensd’ici,pour lesgensd’ici.
Premièreparution le11octobre1964
Unsuccès instantanéauprèsdupublic
L’histoireduProgrèsduSaguenayn’estpasun longfleuve tranquille. LePro-
grès-Dimancheestarrivécommeuneboufféed’air fraisetaservidetremplin
àl’implantationduQuotidien.Retourenarrière.
CATHERINEDORÉ |
C4- lePROGRÈS-dimanche,LE17AOÛT2014
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