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VOYAGES
En raison de l’éclosion étendue d’infections liées
auvirus Zika, depuisquelques années, l’Organisa-
tionmondiale de la santé (OMS) a déclaréunétat
d’urgencedesantépubliquepour cevirus. Si vous
partez en voyage bientôt, ou prévoyez le faire, in-
formez-voussur levirusZika.
«LeZika,virustransmisparunmoustique,estpré-
sent dansdenombreuses régionsdumonde, dont
plusieurs destinations prisées des voyageurs,
telles que l’Amérique du Sud, l’Amérique centrale,
lesAntilleset lesCaraïbes. Selon lesplus récentes
publications de l’Institut Nationale de Santé pu-
bliqueduQuébec (INSPQ), desavisont également
été émis pour d’autres régions touchées, dont
la Floride et le Texas, aux États-Unis», explique
MmeGenevièvePouliot-Gagné, infirmière-conseilà
la Direction de santé publique, CIUSSS Saguenay–
Lac-Saint-Jean.
Risquespour lasanté
LamaladieliéeauvirusZikareprésentepeuderisques
pour lasanté, saufpour lesfemmesenceintes.
«La période d’incubation du virus Zika est de 3 à
12 jours. Lamajoritédes personnes infectées par
ce virus, soit 75-80 %, sont asymptomatiques.
Lorsqu’ils se manifestent, les symptômes sont
béninset durent généralement de2à7 jours. Les
symptômes associés au
virusZikasont lessuivants :
fièvre peu élevée (38,5
o
C
ou moins), maux de tête,
douleurs articulaires et
musculaires, conjonctivite
(yeux rouges), sensation
de faiblesse ou manque
d’énergie, réactions cuta-
nées (rougeurs sur la
peau). Les personnes qui
développent des symp-
tômes compatibles avec
une maladie à virus Zika
doivent consulter rapide-
ment un médecin», ex-
plique l’infirmière-conseil
du CIUSSS Saguenay-Lac-
Saint-Jean.
«Chez les femmes en-
ceintes, les complications
liées au virus Zika sont
beaucoupplussérieuses.Enoutre, lamaladiepeut
causer un avortement spontané avecmort fœtale
et lorsque l’infection survient pendant la gros-
sesse, levirusZikapeut causerunemicrocéphalie
(têteanormalementpetite)chez lenouveau-né.»
CasrecensésauQuébec
Entre le1
er
janvieret le25octobre2016, leLabora-
toiredesantépubliqueduQuébecasignaléaumi-
nistèredelaSantéetdesServicesSociaux(MSSS),
62casd’infectionsàvirusZika. Selon les informa-
tionsdisponiblespour50cas, tous lescassaufun
ont étéacquis envoyage, dont lamajoritéenpro-
venanced’Amérique latineet desCaraïbes. Il n’ya
pas de transmission locale par lesmoustiques au
Québec. (Source : INSPQ)
Modesdetransmission
«Le principal mode de transmissiondu virus Zika
est la piqûre de moustiques. Par contre, il existe
aussi d’autresmodes de transmissions. En effet,
lamaladie peut également être transmise lors de
relations sexuelles, par transmission materno-
fœtale durant la grossesse, ainsi que par trans-
fusion sanguine. D’ailleurs, Héma-Québec recom-
mande d’attendre 21 jours après son retour au
Canada avant de faireundonde sang, de cellules
souches, de tissus oud’organes. Puisque lamala-
die est généralement asymptomatique, Santé
Canada recommande aussi aux hommes qui ont
voyagé dans des régions à risques d’attendre 6
mois avant d’effectuer un don de sperme», note
GenevièvePouliot-Gagné.
Zonesdéconseilléesaux femmesenceintes
En raison du risque accru de microcéphalie et
d’autres malformations congénitales chez les
bébés nés de mères infectées par le virus Zika,
l’Agence de Santé publique du Canada (ASPC) et
le Comité consultatif québécois sur la santé des
voyageurs (CCQSV) recommandent aux femmes
enceintes, ou qui prévoient le devenir, d’éviter
tout voyage dans les pays ou régions des États-
Unisoù il ya transmissionduvirus Zika, pluspar-
ticulièrement dans les zones classées 1 et 2 par
l’Organisationmondiale de la santé (OMS). Il est
aussi conseilléd’éviter les régionsadjacentesaux
régions/paystouchésparunetransmissionactive
duvirusZika,puisqu’ilexisteunrisquepotentielde
transmissionduvirus.
Si vous ne pouvez pas reporter votre voyage,
consultezvotremédecinavantdepartiret respec-
ter lesmesures strictes de protections contre les
piqûres de moustiques, en plus des mesures de
préventionde latransmissionparvoiesexuelle.
Pour connaître les zones à risques, consultez le
rapport de situation émis par l’OMS à l’adresse,
suivante :
/
situation-report/en/. À noter que le document est
seulement disponible en anglais et en espagnol.
En ce qui a trait aux Etats-Unis, une carte des ré-
gions à risque est mise à jour régulièrement au :
Mesuresdeprévention
La meilleure prévention contre le virus Zika de-
meuredeseprotéger contre lespiqûresdemous-
tiques.Pendantvotreséjourà l’étranger :
• Portezdesvêtements(depréférencedecouleur
claire)couvrant lepluspossible lecorps;
• Utilisez un insectifuge (chasse-moustique).
L’insectifuge peut être appliqué sur la peau
exposée ou sur les vêtements. À noter que
l’OMS recommande d’utiliser des répulsifs qui
contiennent du DEET(diéthyltoluamide), de
l’IR3535 ou de l’icaridine. Ces derniers doivent
aussi être utilisés en respectant scrupuleuse-
ment les instructionsfigurant sur l’étiquettedu
produit. Soulignonségalementquesi l’onutilise
à la fois un répulsif et un écran solaire, il faut
d’abordappliquer l’écransolaire,puis lerépulsif.
• Placez desmoustiquaires imprégnées d’insec-
ticideauxporteset fenêtresou laisser celles-ci
ferméesetdormezsousdesmoustiquaires.
«Ces quelques règlesdepréventions doivent être
appliquées tout au long du voyage et ce de jour,
comme de soir, puisque lesmoustiques porteurs
du virus Zika sont aussi actifs durant la journée,
quependant lanuit», souligne l’infirmière-conseil
à laDirectiondesantépublique, CIUSSSSaguenay-
Lac-Saint-Jean.
D’autrepart, puisque levirusest également trans-
missible sexuellement, il importe d’avoir des rap-
ports sexuels protégés (usage systématique du
préservatif)pendant levoyage,maisaussi, durant
au moins 6 mois, après le retour au pays. L’OMS
conseilleégalement aux voyageursdecontinuer à
utiliser un répulsif pendant aumoins3semaines,
suivant leur retour, pour éviter d’être piqués par
des moustiques qui risqueraient de transmettre
l’infectionàd’autrespersonnes.
Pour ensavoir davantagesur levirusZika, consul-
tez les liens suivants :
-
voyage/guide/risques/zika
/
Conseilsdesantéauxvoyageurs
Informez-vous
sur le
virusZika
MélissaBRADETTE
rédactricepublicitaire
MmeGenevièvePouliot-Gagné,
infirmière-conseil à la
Directiondesantépublique,CIUSSS
Saguenay–Lac-Saint-Jean.
C8-LEQUOTIDIEN,LE4FÉVRIER2017
