Zone Boréal - Juin 2017 - page 6

LECAHIER
Philippe Wouters est biérologue, éditeur du magazine «Bière et
plaisirs»et chroniqueurbièredeGroupeCapitalMédias. Vouspou-
vez d’ailleurs lire ses chroniques, à chaque semaine, dans l’édition
duProgrès.
PhotoArchives LeQuotidien
MÉLISSABRADETTE
Rédactricepublicitaire
Depuis une quinzaine d’an-
nées, l’offre de bières de mi-
crobrasseries s’est considéra-
blement raffinée et diversifiée
au Québec, ce qui a permis
aux brasseurs québécois de
se hisser au rang des leaders
mondiaux en raison de la qua-
litéde leurs bières artisanales.
La régionsait tirer son
épingledu jeu
Le Saguenay–Lac-Saint-Jean
fait bonne figure dans cette
industrie florissante, avec une
douzaine de microbrasseries
sur son territoire. En fait, la ré-
gion occupe le deuxième plus
haut taux de brasseurs per ca-
pitaenAmérique duNord.
Cette dernière se distingue
aussi au sein de l’industrie de
la microbrasserie québécoise
grâce à l’expertise dévelop-
pée en formation de la main-
d’oeuvre spécialisée.
En effet, l’essor du marché de
la bière artisanale a amené
plusieurs microbrasseries à
prendre de l’expansion et à
augmenter leur production. Or,
de nombreux brasseurs ont
de la difficulté à recruter de la
main-d’œuvrequalifiée.Si bien
que plusieurs microbrasseries
doivent investir dans la forma-
tion à l’interne de nouveaux
employés spécialisés.
Pour répondre aux besoins
en main-d’œuvre des micro-
brasseries de la région et de
la province, Mastera, le ser-
vice de la formation continue
du Cégep de Jonquière, a
créé un programme d’attes-
tation d’études collégiales
(AEC) Techniques de pro-
duction enmicrobrasserie. Ce
programme d’AEC, exclusif au
Cégep de Jonquière, a d’ail-
leursétéélaboréenétroitecol-
laboration avec un comité for-
mé d’experts issus du secteur
brassicole, appuyé par l’Asso-
ciation desmicrobrasseries du
Québec (AMBQ).
Fairesamarque sur
lemarchéde labière
Alors que l’industrie de la mi-
crobrasserieconnaît unecrois-
sance sans précédent dans la
province, une question impor-
tante se pose pour les bras-
seurs québécois: comment
lesmicrobrasseries régionales
peuvent-elles sedifférencier et
demeurer compétitives alors
que l’offre se fait de plus en
plus importante et diversifiée?
«C’est la grande question du
moment !», lance d’entrée de
jeu Philippe Wouters, réputé
biérologue. «Pour l’instant,
l’offre est encore en des-
sous de la demande dans un
contexte de marché global.
Mais si on regarde la place qui
est faiteauxproduitsdemicro-
brasseriessur les tablettesdes
détaillants, on se rend compte
que ceux-ci proposent de plus
en plus de choix. Aussi, une
microbrasserie qui fait des
produits qui sont considérés
comme bons par la clientèle et
qui a des initiatives de visibilité
pour se faire remarquer a do-
rénavant plus de chances de
réussir qu’une autre», croit le
chroniqueur bière de Groupe
Capital Médias et éditeur du
magazineBière et plaisirs.
Desbièresd’appellation
est-ce envisageable?
Puisque les régions produc-
trices de vin se distinguent
par leurs cépages et leurs
Lesmicrobrasseries :
une forceen région
Labière se retrouvepartout, dans lesbars et les restaurants,mais aussi sur nos tables. Si
on la boit volontiers à l’apéritif, il est de plus en plus répandu de la consommer au repas,
car labière, aumême titreque levin, s’accordeàmerveilleavec lesalimentset peut donner
auxmets une toute autre saveur. Aussi, les amateurs de bières artisanales se font de plus
en plus nombreux et on déguste maintenant les produits de microbrasserie, comme on
dégusteunbonvin.
C6-LEPROGRÈS,LE23JUIN2017
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