L'aluminium, trésors régional - page 10

Visite de la passerelle en
aluminiumàAlma, par les
membres du chantier
Infrastructures et ouvrages
d’art d’AluQuébec.
SofieneAmira
CMQ
MarioFafard
Régal
CarolineDurand
CQRDA
Michel Toupin
ConstructionsProco
ChristopheRigert
NordaStelo
Jacques Internoscia
AAC
DavidPrud’homme
CeAl
Marie Lapointe
AluQuébec
MauriceDuval
CQRDA
Charles Savard
WSPCanada
DenisBeaulieu, consultant.
mélissa bradette
rédactricepublicitaire
L’aluminium
TRÉSORRÉGIONAL
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La filière de l’aluminiumconstitue une industrie d’importance
stratégique pour le Québec. En fait, l’aluminium représente
environ 10 % des exportations québécoises et se classe en
deuxième position dans ce segment;
le premier exportateur étant l’aéronau-
tique. De plus, la filière aluminium sou-
tient près de 30000 emplois, dont plu-
sieurs en région, et compte un total de
6000établissements auQuébec.
L’impact économique de l’aluminium
pour l’économie québécoise est donc
considérable. Le gouvernement duQué-
becad’ailleurs choisi des’appuyer sur la
filière de l’aluminium pour accélérer la
croissance économique de la province,
maintenir les emplois existants et en
créer denouveaux. Pour ce faire, legou-
vernement s’est doté d’une stratégie ap-
pelée : la stratégie québécoise de déve-
loppement de l’aluminium (2015-2025)
En se positionnant ainsi, leQuébec a fait
figuredeprécurseur, puisqu’il s’agitde lapremièreentitépolitique
àsedoter d’unestratégiededéveloppement de l’aluminium.
UNE GRAPPE INDUSTRIELLE
POURS’OUVRIRAUXMARCHÉS
Compte tenu du fait qu’au cours des 20 dernières années, la
consommationmondiale d’aluminiuma progressé à un rythme
de près de 5 % par année en volume et que cette croissance
soutenue semaintiendra dans les prochaines années, «l’or gris»
duQuébec est voué à un avenir prometteur. Toutefois, pour tirer
profit desnouveauxmarchés qui s’offriront à lafilièrede l’alumi-
nium dans les années à venir, les entreprises québécoises ont
tout intérêt àunir leurs forces.
C’est dans l’optiquedecréerunegrappe industriellede l’alumi-
niumauQuébecqueAluQuébecaétécréé.MmeMarieLapointe
PDGd’AluQuébec, répond à nos questions sur la grappe indus-
triellede l’aluminiumduQuébec.
Q -
Qu’est-cequ’AluQuébec ?
R -
Fondéen2013, AluQuébec regroupedes producteurs, des
transformateurs, des équipementiers et des fournisseurs spé-
cialisés, ainsi que des centres de recherche, de développement
et de formation autour de projets concrets et structurants, afin
d’accroître la2
e
,3
e
et 4
e
transformationde l’aluminium. L’objectif
de ce regroupement est dedoubler la transformationde l’alumi-
niumquébécois sur unepériodededix ans.
Pour atteindre cet objectif, laGrappe coordonnedes chantiers
d’affaires qui créent des synergies entre les clients-utilisateurs
et les acteurs de l’industrie de l’aluminiumactifs sur le territoire
québécois.Actuellement, lepland’actiond’AluQuébecestorien-
téautour dequatre chantiers :
• Matériel de transport
• Équipementiers et fournisseurs spécialisés
• Infrastructures et ouvrages d’art (ponts et passerelles)
• Bâtiments et construction. Ànoter que ce quatrième chantier
sera lancéenseptembre2017.
Q -
Pourquoi avoir choisi ces quatre chantiers ?
R -
Parce qu’il y a beaucoup d’applications pour l’aluminium
danscesmarchésetquecesderniersvont continueràdemander
davantage d’aluminium dans les années à venir. Par exemple,
dans les transports, on estime à 4% la croissance annuelle de
lademandeenaluminiumpour les 10prochaines années. Cette
augmentationde lademandeest notamment liéeà l’allègement
des véhicules pour réduire la consommation en carburant et
les émissions de gaz à effet de serre (GES). L’électrification des
transports de masse, qui nécessitera des structures allégées
représente aussi des opportunités considérables pour la filière
de l’aluminiumquébécoise.
En ce qui a trait aux bâtiments et à la construction, les appli-
cationsde l’aluminiumsont deplusenplusnombreuses, notam-
ment dans les bâtiments durables. En fait, plusieurs propriétés
de l’aluminium s’avèrent fort avantageuses pour répondre aux
critères des bâtiments durables. Entre autres, des analyses ont
révéléque le cyclede viede l’aluminiumest très avantageux : il
ne rouille pas (pas de corrosion), il est sans entretien, sa durée
devieest très longue (jusqu’à75ans) et lorsqu’il atteint safinde
vieutile, onpeut recycler lematériel.
AluQuébec veut travailler le chantier des bâtiments et de la
construction en axant ses efforts au niveau structurel, de la toi-
ture et des planchers. Ces crénaux constitueront notre principal
cheval debataille.
Q -
Quels sont les enjeux pour l’aluminiumquébécois ?
R -
Présentement, il y a trois enjeux majeurs travaillés par
AluQuébec via ses différents chantiers.
Premièrement, nous devons identifier les problématiques et
lesbesoinsauxquels font face les transformateurs.Parexemple,
la raretéde lamain-d’œuvre spécialisée.
Deuxièmement, il importe que les acteurs de la filière alumi-
nium du Québec aient une meilleure compréhension des de-
mandes definancement.
Finalement, nous devons faire un exercice de regroupement
des besoins d’approvisionnement pour favoriser unapprovision-
nement auQuébec dumétal le plus vert aumonde, soit l’alumi-
niumquébécois. Eneffet, enutilisant l’aluminiumproduit dans la
province, les entreprises québécoises bénéficient unmétal qui a
une empreinte de carbone très faible et donc, qui offre lesmeil-
leurs résultats environnementaux.
Pour permettre à l’aluminium québécois de surmonter avec
succès ces enjeux, AluQuébec travaille de pair avec les entre-
preneurs, les organismes et tous les acteurs en lien avec cette
filière.Noussommesd’ailleurs trèsfiersdeparticiperauprochain
salonde laSociétéde la valléede l’AluminiumenAffaires 2017,
qui aura lieuà l’UQAC, les23et 24mai 2017.
AluQuébecaaussi lancé,ennovembre2016, leCentred’exper-
tise sur l’aluminium (CeAl), ce qui contribuera à développer une
grappe industrielle forteet àmettreenplacedifférentsprojetsen
lienavecnoschantiers.DirigéparM.DavidPrud’homme, leCeAl
est destinéàencourager et faciliter l’usageaccrude l’aluminium
par les professionnels de la construction, des infrastructures et
des transports auQuébec. Ce dernier offre, en outre, du soutien
technique, de la formationet desservicesd’aideà laconception.
Q -
Le futur est-il prometteur pour l’aluminium?
R -
L’aluminiumquébécois sepositionne très bienpour le futur
et son potentiel de développement est considérable. Parmi les
entreprises du Québec qui oeuvrent dans cette filière – surtout
des entreprises en transport, enconstructionet des équipemen-
tiers –on retrouvedenombreux joueurs à l’échellemondiale.
Alorsqu’onprévoit uneaugmentationdeprèsde5%de lade-
mande enaluminiumpour les prochaines années, la croissance
organique pour répondre aux besoins du marché constituera
un levier remarquable pour atteindre notre objectif de doubler
la transformationde l’aluminiumquébécois sur 10ans. D’autant
plus que nousmettons également en place des projets structu-
rants - basés sur le partenariat, l’innovation et l’investissement
- qui favoriseront l’utilisationde l’aluminiumquébécois.
AluQuébec
Développer la grappe industrielle
de l’aluminiumduQuébec
MmeMarie Lapointe,
présidente-directrice
générale d’AluQuébec.
C10-LEQUOTIDIEN,LE10MAI2017
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