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printemps 2015
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Agroalimentaire Saguenay-Lac-Saint-Jean
Tendances et innovations...
e sujet de l’augmenta-
tion du prix des denrées
alimentaires n’est pas
chosenouvelle. SelonStatis-
tique Canada, depuis 2007,
lesprixdesalimentsont aug-
menté plus rapidement que
ceux de toute autre compo-
sante principale de l’Indice
des prix à la consommation
au Canada. De janvier 2007
à décembre 2012, la hausse
cumuléeaétéde19%, alors
que celle de l’Indice des prix
à la consommation, excluant
les aliments, s’est chiffrée
à 10,7 %. Annuellement,
on parle d’un taux moyen
de 3,5 % pour les aliments,
comparativement à 2,1 %
pour lesautresdépenses. Le
panier d’épicerieest doncen
forte augmentation depuis
quelques années déjà.
Il faut rationaliser
Avant 2007, on voyait l’effet
contraire se produire. Effec-
tivement, quand on analy-
sait les statistiques, on re-
marquait que les dépenses
des denrées alimentaires
augmentaient, mais à un
rythme inférieur à celui des
dépenses des autres biens
et services. Nous subissons
donc aujourd’hui un phéno-
mène de rattrapage. Le prix
des aliments avait si peu
augmenté que la marge de
manœuvre des producteurs
et des transformateurs était
tropminimepour pouvoir ab-
sorber la hausse des coûts
des productions.
Il faut également savoir que le
panier d’épicerie au Canada
demeure l’un des plus abor-
dables. Le Canada arrive
au troisième rang des pays
industrialisés où le panier
d’épiceriecoûte lemoinscher
proportionnellementauxreve-
nus, avec un ratio de 11,8%
(2010). Seuls les États-Unis et
Singapour font mieux. À titre
comparatif, laFrancearriveau
12
e
rang,avec16%durevenu
consacré aux aliments, et la
Russie arrive au dernier rang
(25
e
) avec une proportion de
31,2%.
Mais où va l’argent des
Canadiens?
Selon l’Enquête sur les dé-
pensesdesménagesdeSta-
tistique Canada, les Cana-
diens consacraient, en 1961,
28 % de leurs dépenses
personnelles aux aliments.
En 2007, cette proportion
passait à 17 %. Rappelons
que, pendant ces années, le
prix des aliments augmentait
à un rythme inférieur à celui
des autres dépenses. Fait
surprenant,malgré lahausse
du coût du panier d’épicerie,
connue entre en 2007 et
2012, la proportion du bud-
get consacré à l’alimentation
a continué de baisser pour
tomber à 11,8 % en 2010.
Malgré cette hausse qui
semblealerter tout lemonde,
le pourcentage du bud-
get que le consommateur
consacre à l’épicerie est de
moins en moins important.
Mais où va donc l’argent des
Canadiens? C’est le budget
allouéà l’impôt, au logement,
au transport, aux assu-
rances, ainsi qu’à l’éducation
et aux loisirs qui augmente
au détriment des dépenses
plus modulables, comme
l’alimentation et les dé-
penses courantes. On a
donc l’impression que l’épi-
cerie nous coûte trop cher,
car nous consacrons une
plus grande proportion de
notre budget aux autres
dépenses auxquelles nous
sommes souvent attachés
par des contrats. Dans les
faits, nous consacrons une
moins grande proportion de
nos revenus à l’alimentation
qu’auparavant.
Des hausses sont toujours
prévues en 2015
Mais quels sont ces facteurs
qui expliquent cette hausse?
Tout d’abord, la chute de la
valeur du dollar canadien a
une incidence directe sur le
prix des aliments importés.
Pour ce qui est des fac-
teurs expliquant l’importante
hausse du prix de la viande,
on peut nommer l’augmen-
tation des coûts d’abattage,
la hausse de la demande à
l’international et la venue de
certaines maladies qui ont
touché le secteur porcin. Les
sécheresses qui sévissent
en Californie, où les Cana-
diens s’approvisionnent en
fruits et légumes durant l’hi-
ver, touchent quant à elles le
prix de ceux-ci.
Les hausses de prix prévues
pour 2015 :
Viande : 3 à 5%
Poissons et fruits de mer :
3 à 5%
Œufs et produits laitiers :
-1 à 1%
Grains : 0 à 2%
Fruits et noix : 1 à 3%
Légumes : 3 à 5%
Restaurants : 1 à 3%
L’augmentation du coût du panier
d’épicerie, mythe ou réalité?
Malgré le fait que le coût du panier d’épicerie ait effective-
ment augmenté de 4 à 5%entre 2013 et 2014, au Québec
et au Canada, celui-ci demeure l’un des plus abordables au
monde!
L
Lepanier d’épicerie canadienest le troisièmemoins
cher aumonde.
lePROGRÈS-dimanche,LE22MARS2015-C3
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